vas-tu un jour m'abandonner ? me laisser errer dans l'inespérance d'un pardon ? pourquoi dois-je t'implorer à genoux ? n'as-tu aucune conscience de la souffrance de tes enfants ? pourquoi fais-tu la sourde oreille ? pourquoi ne souffles-tu pas tes mots à la mienne ?  satan me quémande entre ses mains, je le sens glisser ses doigts à ma taille et m'avaler tout au fond de sa gorge. je le sens m'étouffer, je le sens. pourquoi ne m'aides-tu pas ? je te sens t'éloigner de moi, avec rodolf à ta main. pourquoi n'as-tu décidé que tristesse à mon destin ? les secondes semblent devenir des millénaires. et les millénaires le néant. je semble humer les fissures de mon coeur. les chemins que tracent les veines de ma main, elles battent, j'entends leur son qui tinte à mes oreilles. en quittant sa maison, sa présence elle me quitte peu à peu. dieu ne supporte plus la souffrance de ses enfants, il peut plus continuer, il s'abandonne lui-même. ô rosaire, pourrais-tu lui murmurer à notre père, qu'il pourra s'étendre, s'éteindre contre mon être ? je l'attendrais, je l’accueillerais. la musique de leurs pleures, la musique de leurs prières camouflant la musique de mes pas quittant cette maison. et mickey, le regard fixant la hauteur, cherchant ambre qui lui apparaîtrait comme l'ange déchu qu'elle était.

- hey mickey. je .. tu, je .. comment vas-tu ?