allez, allez balance ton portefeuille
n'oublie pas de laisser un pourboire pour son joli œil,
celui qui te rassure alors que tu poses tes économies,
celui qui te mène en bateau en te faisant croire à un ami,
celui qui va te pouillé jusqu'au moindre centime.
allez, allez avant que tu ne penses être la victime,
ou bien avant ce goût déboire
qui roule et roule et roule jusqu'au trottoir
(celui d'en face, tu sais le plus célèbre
on appel ça pompe funèbre)
et là, rick il chante des mots. il a bien vu que le petit vieux était grappin malin sur ses dollars. à son tour d'être malin vicelard. enchaînement de terme dont un seul être sur cette terre (l'inventeur) en connait la définition ou le sens du langage. rick il sort ça comme ça. un mot qu'il apprenait tous les jours grâce à son calendrier portable (technologie détestable) qui se révèle plus utile qu'il n'y paraît.
blablabla, et un dernier hedge funds qu'il prononce,
façon bande-annonce
à l'américaine avec background de trompette
et tournage de serviette.
billets vient se frotter contre sa paume,
home, sweet home
qu'il susurre à sa monnaie illégale
(l'arnaque lui est bien égale).
il se tourne vers un de ses collègues, un blanc pour info. mama si elle était là, elle lui dirait qu'il se blanchit d'année en année. à vrai dire, travailler au noir ne l'a jamais fait passer pour plus noir que ça. quoiqu'un peu métisse. on sait pas trop. rick c'est une couleur lait chocolat avec amande pépite aux coins des yeux.
il brandit un léger sourire vainqueur d'une grande guerre, guerre de sécession askip.
odeur tulipe.
il tourne la tête vers son bureau.
le vieux est bien partis se plaindre ailleurs de ses périduraux.
mais y'a mama qui trémousse ses sorts,
son bon œil et ses sponsors
style côte de cachalot
et parfum bulot.
elle lui pose une question, en plus ?
rick voudrait bien ouvrir la porte et crier au premier inconnu,
salut !
" rien qu'un baratin professionnel, mama. "
rassure-toi mama,
qu'il pense bien trop fort.
je n'y ai pas mit tous mes efforts.
et il l'embrasse sur la joue, obligé d'accepter un câlin dont le secret est qu'il- (c'est un secret, faut pas le dire). plap, plap sur ses épaules. pas assez beau, son fils, pour la mama aux jolis lips.
" j'ai une pause d'une heure trente. j't'invite ? "
les âmes muettes rigolent dans son dos,
c'est elle qui s'est amenée à lui comme un cadeau.
rick, il a encore du mal à faire le premier pas,
encore bloqué dans ses habitudes 'pas très sympas'
envers mama.
mais il ne la quitte pas des mains.
un contact surhumain,
le genre qui touche l'âme ou le cœur
et qu'apporte un peu de bonheur.