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 racine. (rick)

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MessageSujet: racine. (rick)   racine. (rick) EmptyMar 22 Aoû - 19:39



les corps dansent et se mouvent dans la foule, la lionne observe et juge l'agglomérat avec parcimonie. un pas, deux pas, elle s'arrête et s'allume une marlboro light. madame fume comme les françaises, elle pense que cela lui donne un air distingué. foutaise. les talons agressent l'asphalte tandis qu'elle envoie valser le mégot sur un pigeon malingre en train de picorer une capote usagée. au loin, la cathédrale st louis sonne ses douzes coups de midi, l'heure de manger, de rêver et de chier aussi. la sorcière a abandonnée sa boutique pour aller quérir un peu d'amour chez son premier né. rick il est beau. il a un travail important qui fait la fierté de maman. elle chante ses louanges chez les voisines médisantes qui veulent refourguer à son aîné leurs putains jobardes et émétisantes. son lion mérite la perfection, mama le sait et elle y veille dans le secret de sa maison. trente ans et toujours pas marié. cette génération exaspère l'ancienne, les filles baisent comme des mecs et les hommes s'épilent comme des putes. claryssa comprends pas mais s'abstient de juger, elle est la tolérance incarnée après tout. mais ça l'empêche pas de lancer du regard des judging you.

ses hanches se balancent tandis qu'elle voit au bout de la rue le temple des assurés où l'argent est confié sans aucunes promesses d'être retrouvé. un déferlement de vieux venant protéger leurs biens égoïstement conservés. elle sourit en traversant la rue pour aller retrouver son fiston tout en repensant à l'époque où elle allait le récupérer à l'école lorsqu'il n'était qu'un simple petit garçon. elle a encore du mal à le voir comme un homme malgré sa taille, ses poils et sa voix muée. c'est son bébé, celui qu'elle a mouché et bercé sur le perron les soirs d'été.

claryssa pousse les portes du bâtiment, accueillie par la secrétaire qui connait que trop bien les habitudes sans gêne de l'ancienne qui ne prévient jamais. pourquoi faire ? l'endroit est sinistre et manque cruellement de couleurs. où est-ce qu'elle est l'afrique ? ça sent le blanc ici. ils ont tous pris de leur père les wesley. le bruit de ses bijoux, ses longues tresses perlées et sa tenue colorée contraste cruellement avec le gris sirupeux des murs de la pièce qu'elle est en train de hanter. pas vraiment décidée à l'attendre dans la salle au milieu de vieux qui suintent la mort, la mambo se dirige alors vers le bureau de son bébé pour voir ce qu'il fait. des bribes de conversation s'échappent de la pièce où elle écoute avec curiosité. fascinée par le vocabulaire riche de rick, des verbes qu'elle ne comprends pas tout à fait. comment ce vieux le pourrait-il alors ?

une fois le retraité dégagé, claryssa s'invite alors d'elle-même à entrer. peu soucieuse de le déranger, c'est dans sa nature de mère envahissante et puis c'est tout. elle fait les cents pas dans la pièce tout en laissant traîner ses doigts un peu partout sur son bureau. l'ouragan claryssa. « quel gospel t'étais en train de lui chanter à ce pauvre vieux ? j'ai rien compris. » elle le regarde, les mains sur les hanches. elle ne connait absolument rien à son boulot, trop compliqué l « embrasse ta mère va. » elle profita de l'étreinte maternelle pour ajuster le col de la chemise de son fils, qu'il est beau. elle compte bien s'incruster pour manger avec lui. on choisit pas sa famille.
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MessageSujet: Re: racine. (rick)   racine. (rick) EmptyJeu 24 Aoû - 16:26


allez, allez balance ton portefeuille
n'oublie pas de laisser un pourboire pour son joli œil,
celui qui te rassure alors que tu poses tes économies,
celui qui te mène en bateau en te faisant croire à un ami,
celui qui va te pouillé jusqu'au moindre centime.

allez, allez avant que tu ne penses être la victime,
ou bien avant ce goût déboire
qui roule et roule et roule jusqu'au trottoir
(celui d'en face, tu sais le plus célèbre
on appel ça pompe funèbre)

et là, rick il chante des mots. il a bien vu que le petit vieux était grappin malin sur ses dollars. à son tour d'être malin vicelard. enchaînement de terme dont un seul être sur cette terre (l'inventeur) en connait la définition ou le sens du langage. rick il sort ça comme ça. un mot qu'il apprenait tous les jours grâce à son calendrier portable (technologie détestable) qui se révèle plus utile qu'il n'y paraît.

blablabla, et un dernier hedge funds qu'il prononce,
façon bande-annonce
à l'américaine avec background de trompette
et tournage de serviette.

billets vient se frotter contre sa paume,
home, sweet home
qu'il susurre à sa monnaie illégale
(l'arnaque lui est bien égale).

il se tourne vers un de ses collègues, un blanc pour info. mama si elle était là, elle lui dirait qu'il se blanchit d'année en année. à vrai dire, travailler au noir ne l'a jamais fait passer pour plus noir que ça. quoiqu'un peu métisse. on sait pas trop. rick c'est une couleur lait chocolat avec amande pépite aux coins des yeux.
il brandit un léger sourire vainqueur d'une grande guerre, guerre de sécession askip.
odeur tulipe.
il tourne la tête vers son bureau.
le vieux est bien partis se plaindre ailleurs de ses périduraux.

mais y'a mama qui trémousse ses sorts,
son bon œil et ses sponsors
style côte de cachalot
et parfum bulot.
elle lui pose une question, en plus ?
rick voudrait bien ouvrir la porte et crier au premier inconnu,
salut !

" rien qu'un baratin professionnel, mama. "
rassure-toi mama,
qu'il pense bien trop fort.
je n'y ai pas mit tous mes efforts.

et il l'embrasse sur la joue, obligé d'accepter un câlin dont le secret est qu'il- (c'est un secret, faut pas le dire). plap, plap sur ses épaules. pas assez beau, son fils, pour la mama aux jolis lips.
" j'ai une pause d'une heure trente. j't'invite ? "
les âmes muettes rigolent dans son dos,
c'est elle qui s'est amenée à lui comme un cadeau.
rick, il a encore du mal à faire le premier pas,
encore bloqué dans ses habitudes 'pas très sympas'
envers mama.

mais il ne la quitte pas des mains.
un contact surhumain,
le genre qui touche l'âme ou le cœur
et qu'apporte un peu de bonheur.
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racine. (rick)

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