PALABRA MI AMOR

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flo, ortiz

8teen
art student

depuis que tu tiens debout tu te déplaces en skate. ça t'a valu un grand nombre de fractures, des os retournés, des cicatrices sur le visage. mais tu remontes toujours, t'arrêtes jamais. t'espères devenir pro, un jour, pour en vivre avec ton art. alors tu t'entraînes, encore. peu importe les blessures, les galaxies innombrables sur ta peau. gosse des rues. d'abord à barcelone, puis ici. tu les aimes les rues, surtout la nuit. tu comptes plus le nombre de fois où tu t'es enfuie par la fenêtre pour revenir au petit matin. t'as appris un peu à te servir de tes poings, juste au cas où, pour rassurer papa. toi t'as peur de rien flo, tu sais que t'as du monde autour de toi. et si t'es si entourée flo c'est parce que tu laisses jamais tomber. tu seras toujours là flo, pour les aider dans leurs embrouilles, les sortir de leurs emmerdes. ils te sont redevables, tu les as derrière toi pour rappliquer s'il t'arrive un truc. t'es réglo flo, c'est le moins qu'on puisse dire. mais il ne faut pas te faire une couille, parce que tu bondis, tu sors les crocs, tu frappes là où ça fait mal. tu t'es trop fait écrasée dans le passé, c'est fini maintenant, tu l'as juré. ton père t'a offert ta première guitare pour tes six ans, et depuis tu ne peux plus t'arrêter d'en jouer. souvenirs de barcelone, et le padre qui t'accompagnait au ukulélé, la voix de maman qui occupait tout l'appartement. t'as toujours dessiné depuis que tu sais tenir un crayon entre tes doigts. c'est en cours que tu t'es perfectionnée, les études n'ont jamais su capter ton attention, l'appel du dessin était trop fort, ton imagination trop grande. tu t'es tournée vers des études en art naturellement, c'était écrit dans les livres. parce que la famille ortiz elle ne se tourne pas vers ce qui est productif. pourtant flo quand t'y réfléchis maintenant tu te rends compte que t'aurais pu devenir infirmière. t'as beau traîner les rues depuis toujours, épauler ceux qui ont le teint pâli, ceux qui on été salis par les drogues, toi t'es jamais tombée dedans. tu t'empêches pas de boire, mais une cuite à la vodka t'as suffit, toi maintenant tu tiens le saut de celui qui vomit. t'es pas non plus contre un joint de temps en temps, tu préfères encore l'herbe à toutes les autres conneries, mais jamais c'est devenu une habitude. même la clope ne t'as pas eue, tu fumes et t'arrêtes quand tu veux. l'indépendance complète, pour tous les domaines. t'es plutôt droite dans tes baskets mais t'es attirée que par les mauvaises graines, les futurs bandits. au fond tu sais qu'ils sont pas complètement pourris, au fond parfois ils sont même gentils, surtout quand tu te retrouves dans leur lit. t'as pas envie de voir la saleté, t'as pas envie de voir le sombre côté des choses. t'en es incapable. florrie t'es la bonne copine, celle qui juge pas, celle qui ne renie pas, celle qui est toujours là. t'es trop bonne florrie, t'as beau frapper juste et fort parfois pour te faire croire que tu gères, tu gères que dalle. flo tu restes la bonne copine, celle qu'on appelle quand on a un problème, celle sur qui on peut compter, mais jamais autre chose, jamais plus que ça. tu s'ras pas celle qu'ils appellent princesse, ils te verront toujours comme l'un des leurs, ils t'appelleront toujours mec, meuf, flo, mais c'est pas sûr qu'ils connaissent ton vrai prénom. ils connaissent même rien de ta vie. ils savent pas que tu vis dans la misère depuis peu, avec des cafards planqués dans les chiottes, des tâches de moisissure sur le plafond. c'est autre chose que la maison, mais c'est ce que la bourse te permet. mais tu ne te plains pas flo, tant que t'as un toit tout roule pour toi. t'as jamais roulé sur l'or, tu n'as jamais cherché la fortune, ça t'intéresse pas. sauf pour voyager, te casser loin d'ici, découvrir d'autres cultures, apprendre cinq langues différentes. mais pour autre chose, ça ne t'intéresse pas. t'en as rien à foutre d'avoir des céréales kellogs plutôt que des céréales discount, même les habits au fond t'en as rien à foutre. et puis il y a eu l'autre, là. pas un seul visage ne s'était incrusté dans ta tête à ce point avant lui. ç'aurait pu être beau et grand, ç'aurait pu être vibrant. mais t'es qu'une enfant à ses yeux et lui un presque-adulte. t'étais qu'une gamine quand tu l'as rencontré, tu te demandes encore comment t'as réussi à trimbaler son corps vacillant hors du bar où cette histoire vouée à l'échec a commencé. si tu t'amuses à le faire chanter, c'est parce que c'est le seul moyen que t'as trouvé pour revenir après l'avoir salement envoyé bouler. il est venu squatter un coin de ta tête et depuis plus rien n'est rangé, tout se casse la gueule. parce qu'un jour il a décidé que c'était terminé. toi t'as attendu, t'as cru que c'était un test, une blague. il n'est jamais revenu. t'as d'abord cru qu'il avait su pour boo et toi. tu savais pas ce que tu faisais avec boo, tu savais même pas que c'était boo. ou bien peut-être que si, peut-être que c'était lui que t'attendais. l'autre il n'est jamais revenu mais toi flo t'as même pas eu le cœur brisé. parce qu'il y avait boo.

noa/subutex- 7teen-

Code:: christina nadin - flo ortiz

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jte kiff bcp mamène

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toi
the lov of maïe laillefe :///

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**Daisy Coldfield** MESSAGES : 160

ta fiche
rebienvenue.
je te valide à l'instant

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cc bb
merci énormément

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